Thiais, commune du Val-de-Marne de 643 hectares, est située au sud/sud-est de Paris, à environ 11 kilomètres de la cathédrale Notre Dame de Paris, et à proximité du Marché d’Intérêt National de Rungis et de l’aéroport d’Orly.

Ses coordonnées géographiques : longitude 2° 22′ 45 » Est – latitude 48° 49′ 48 »

Thiais est délimitée au nord par Vitry-sur-Seine, au sud par Orly, à l’est par Choisy-le-Roi et à l’ouest par Rungis et Chevilly-Larue.

Elle est ponctuellement riveraine de la commune de Paray-Vieille Poste (Essonne).

Géologie

Très schématiquement, l’histoire géologique du bassin parisien se divise en deux étapes : une longue phase d’accumulation des matériaux suivie d’une période d’intense érosion.

La phase de sédimentation a débuté avec l’ère secondaire, il y a 250 millions d’années : dépôts du Trias, puis du Jurassique, et assises crayeuses du Crétacé. Ces dépôts constituent le soubassement de l’ensemble du bassin parisien. L’ère tertiaire est caractérisée par une longue étape de sédimentation. Durant cette période, la mer a effectué, à intervalles réguliers, de multiples avancées qui ont envahi le territoire. Ces mouvements, associés aux conditions climatiques, ont conduit au dépôt de roches diversifiées. À chacune de ces avancées correspond une phase de sédimentation. Certains sédiments ont conservé leur consistance meuble originelle (comme les sables ou les argiles).

À cette phase de sédimentation a succédé une période d’intense érosion. Le lointain plissement alpin a entraîné une remontée brutale du bassin parisien et le basculement des couches tertiaires. Un réseau hydrographique puissant axé sur la Seine s’est installé. L’action érosive, favorisée par l’alternance régulière de couches dures et couches tendres, s’est traduite par le dégagement de quatre grandes plates-formes emboîtées (les plateaux de Vexin, de la plaine de France, de la Brie et de la Beauce).

Avec le quaternaire, débutent les grandes glaciations, conséquences d’un refroidissement généralisé du climat. La région connaît alors un climat périglaciaire avec alternance de période de gel et de dégel. À cette époque, le modelé définitif des reliefs se précise et la mise en place des formations superficielles s’effectue : éboulis, alluvions, dépôts éoliens sur les plateaux.
Pendant les périodes froides de la fin du quaternaire, les vents ont déposé sur l’ensemble des plateaux alors dénudés, des loess ou limon des plateaux dont l’épaisseur atteint 50 cm à Thiais.

Depuis environ 10 000 ans, la région connaît un climat tempéré permettant le développement d’un épais manteau végétal qui, protégeant les sols de l’érosion, fige la configuration que nous connaissons aujourd’hui.

Thiais se situe sur la plate-forme de la Brie. Celle-ci se caractérise par une faible perméabilité liée à la présence de meulières de Brie et de dépôts souvent épais de limons argileux. La ville occupe le sommet, la pente orientale et la base du plateau dominant la vallée de la Seine. Les cotes d’altitude sont comprises entre 41,6 mètres NGF et 114,61 mètres NGF.

 

Climatologie

D’un point de vue climatique, Thiais est soumis à un climat dit océanique dégradé. Il s’agit d’un climat séquanien caractérisé par une amplitude annuelle modérée de 14,4°C et une amplitude nocturne-diurne évoluant e 5,3°C en hiver (mois de décembre) à 11,5° en été (mois de juillet).

Le mois le plus chaud de l’année est le mois de juillet avec une température moyenne de 18,4 °C à 24°C.
Le mois le plus froid est celui de janvier avec une température moyenne entre 3°C et 0°C. La température minimale jamais enregistrée est -19°C en janvier 1985.

Les vents, principalement de secteur ouest et nord, sont peu importants.

Le volume des précipitations est assez uniformément réparti sur l’année. Néanmoins, le nombre de jours de précipitations est plus élevé durant les mois d’hiver (17 jours) que durant la période estivale (12 jours). La hauteur moyenne annuelle des précipitations est de 645 mm.

Le mois le plus humide est celui de novembre avec une hauteur moyenne quotidienne de 61 mm.
Les mois les plus secs sont février et avril, avec une moyenne de 46 mm. La hauteur maximale sur un mois est de 143 mm (octobre).
On dénombre 162 jours de pluie avec une hauteur moyenne quotidienne de l’ordre de 3,8 mm. La hauteur maximale atteinte en une journée est de 52 mm, valeur relevée en juillet 1955 qui traduit une certaine violence des orages qui peuvent survenir en été.
L’année comprend 59 jours de gel.

Hydrologie

Toutes les eaux de la commune se versent dans la Seine.

Le plateau

La zone du plateau de Thiais est caractérisée par la présence de deux nappes séparées par un horizon perméable :

  • La nappe du Travertin de Brie : elle baigne la base du travertin, l’horizon imperméable étant constitué par le toit des glaises vertes. Son alimentation est constituée essentiellement par la pluviométrie; sa puissance peut atteindre 3 mètres. La perméabilité est fonction de la densité des blocs de meulière et de la fracturation des bancs rocheux de base.
  • La nappe des marnes de Pantin : l’horizon imperméable de cette nappe est constitué par la partie argileuse de la base des marnes de Pantin et par le toit des marnes d’Argenteuil. Elle circule à la faveur de la fissuration des marnes raides de la couche.

Le versant

La présence des couches glissées puis d’éboulis sablo-limoneux provoque un écoulement très irrégulier. Les deux nappes restent distinctes tant que les glaises vertes sont présentes puis elles rejoignent les éboulis sablo-limoneux du pied de versant où elles présentent des variations très rapides et irrégulières des écoulements.