Notre jumelage n’est certes pas unique. De très nombreuses villes françaises et allemandes se sont rapprochées à la fin des années 50 dans un grand mouvement de réconciliation. Mais il est singulier, riche d’une vraie histoire qui rassemble aujourd’hui tant d’hommes et de femmes des deux communes. Ils se reconnaissent comme liés par cet idéal partagé et l’amitié construite entre les personnes. Des générations successives ont entretenu ces échanges et approfondi une relation sincère d’amitié et de fidélité.

L’intelligence des pionniers a été un défi aux préjugés qui, depuis des siècles, existaient entre ces deux grands peuples d’Europe. Après le drame de la guerre, ils ont su surmonter la tentation du repli sur soi et des reproches réciproques. Ces premiers Thiaisiens et Einbeckois ont compris qu’il fallait dépasser les doutes et qu’une mission plus grande les attendait dans le sillage des autorités françaises et allemandes qui jetaient les bases d’une coopération renforcée qui n’allait plus s’arrêter.

Nous sommes fiers de cela.

Nous avons construit quelque chose de beau, de vivant et qui se développe en permanence : ce jumelage qui donne un sens à ce que nous partageons en commun : la paix, la volonté de prospérité en Europe et d’amitié des peuples qui ont un socle commun. Demain, cette histoire va continuer avec les jeunes de nos deux villes qui multiplient les échanges scolaires, sportifs, culturels. Les adultes le savent, il n’allait pas de soi que ce jumelage traverse le temps.

Nous sommes heureux de cette amitié et fiers de cette réussite.

Les premiers 25 ans

Le partenariat entre Thiais et Einbeck existe déjà depuis 50 ans : cet acte fut solennellement signé le 23 juin 1962 à l’hôtel de ville d’Einbeck par les représentants des deux villes. Une année plus tard, le 22 juin 1963, la signature avait lieu à Thiais.

 

Des discussions préalables concernant le jumelage remontent à plusieurs années et furent déclenchées à Einbeck par l’Association de la Jeunesse Européenne. Ce groupe d’élèves et d’étudiants a voulu répondre aux souhaits de la population d’après-guerre de vivre dans une Europe unifiée. Certains Einbeckois se posaient déjà la question en 1956 de trouver une ville en France pour un futur jumelage. Un projet qui n’avait alors pas abouti. Un groupe d’Einbeckois participait à une mission de travail, au cimetière militaire de Gonesse, organisée par l’Association Nationale des sépultures de guerre, à laquelle participaient également la circonscription de Hanovre Münden et la commune de Choisy-le-Roi. À la soirée de clôture, étaient conviés des habitants de Choisy, mais également ceux de Thiais dont le futur maire, Albert Glardon. Une volonté commune d’un partenariat vit le jour à cette occasion. Les Einbeckois revinrent enthousiasmés, avec un réel désir de s’investir dans un jumelage avec la ville de Thiais. Au mois d’août 1959, des rencontres d’ordre privé eurent lieu entre Albert Glardon et Albert Riechers, de l’Association de la Jeunesse Européenne associant à cette rencontre Monsieur Descorsier (Thiais) et Hans Menge (Einbeck).

Ayant le souhait commun d’un jumelage, ils en firent part au Maire de Thiais Georges Halgout qui se montra ouvert à cette idée et promis de venir avec une délégation à Einbeck. La Mairie d’Einbeck manifesta également un grand intérêt pour ce partenariat et une invitation officielle fut envoyée à la Mairie de Thiais. La première rencontre officielle entre Thiais et Einbeck eut lieu les 6 et 7 février 1960 entre le Maire, Georges Halgoult ; le secrétaire général du CCAT, André Baron, Monsieur Descorciers et Albert Glardon à Einbeck. Cette délégation fut reçue à la Mairie d’Einbeck par Madame la Maire Auguste Jonemann et le Directeur de la ville, Monsieur Keim. À l’occasion de cette rencontre avec diverses associations de la jeunesse et des sports, des contacts furent noués qui donnèrent suite à des échanges dès mai 1960. Après la première rencontre officielle, un groupe de jeunes Thiaisiens alla à Einbeck et le 30 avril 1960, sous la direction de Monsieur Schaefer, des Einbeckois vinrent à Thiais.

Le jumelage connut une très forte progression avec le Kreisjugendring (jeunesse) et le Kreissportring Einbeck (sport) et de nombreux échanges eurent lieu. C’est à ce moment que se posa la question de la création des semaines thiaisiennes et einbeckoises avec la participation symbolique des villes environnantes (LandkreisEinbeck).

Charte de jumelage

Le 23 juin 1962, la charte de jumelage fut signée par Albert Glardon, Maire de Thiais, à l’Hôtel de Ville d’Einbeck en présence de nombreux représentants de Thiais, de Monsieur Dörge, Maire d’Einbeck, et Monsieur Keim, Directeur de la ville ainsi que Monsieur Cohrs, Président de l’arrondissement rural et Monsieur Schaefer Directeur de l’Agglomération de communes. En s’appuyant sur cette charte, un programme fut élaboré entre les partenaires des deux villes, tous les ans, à la fin de l’automne. Les points forts du jumelage sont les rencontres du week-end de la Pentecôte en alternance à Thiais et à Einbeck. Le programme y est très dense, entre des expositions d’artistes, des pièces de théâtre et des rassemblements sportifs. La participation des différentes associations a su maintenir ces échanges et nouer des amitiés.